Une dernière sortie à la Trinité pour la régate de Noël
Régate, ça vous fait penser à quoi ? Eh bien oui c’est ça, vous avez mis dans le mille.
Régate, c’est Régaler et Gâter ?
C’est ce qui c’est passé durant ce weekend, je me suis
régalé et j’ai été gâté.
Depuis longtemps j’avais hâte de naviguer sur un voilier. Me
voilà devant le « bois sans soif »
ce jolie bateau de course de 9 mètre
effilé comme un lévrier et dont le mât
s’envole dans le ciel. J’accompagne Julien à l’intérieur et nous
commençons l’inventaire. Chaque objet a un nom bien précis et une seule fonction.
Je me disais que cela allait être difficile de retenir tous ces noms. Et ça l’a
été.
Une fois sur le pont chaque personne a une fonction bien
précise. Moi j’étais aux commandes du piano. C’est peut être un détail pour
vous mais pour moi ça veut dire beaucoup.
Beaucoup d’emmerdes,
Retenir les noms des » cordes » Non ! Des bouts ou des ficelles. Et oui le mot corde est proscrit chez les
marins.
Retenir leurs noms et surtout leurs fonctions.
Bon on démarre et tranquillement Julien, le barreur, d’une
main de maitre sort le bateau du chenal pour l’amener sur le point de départ.
Je voyais d’autres bateaux toutes voiles dehors penchés sur
le coté qui avançaient à toutes vitesse. Une petite inquiétude m’envahis mais
je me disais nous, on n’est pas concerné,
nôtre bateau filera tout droit.
Mais voilà que c’est le moment de hisser la GV et le génois.
Le vent fais claquer les voiles le navire tangues mais tout le monde autour de
moi est sereins, et chacun réalise
l’opération qui lui incombe avec dextérité. Et bien sur moi je me fais aidé.
Jean Luc le tacticien me montre la
manœuvre et en deux temps trois mouvements il bondit tel un félin, le voilà à l’avant en train de filer un coup de main à Julien le n° 1.
Régis d’une main experte contrôle la grande voile, tandis
que Maria et Guillaume se chargent du génois.
Et voilà qu’il faut aller au rappel. Opération qui paraît
complexe et risqué car il faut avoir les pieds et les mains suspendus en bordure.
En effet, le vent dans les voiles fait pencher le bateau sur le
coté. Il vaut mieux regarder à
l’extérieur plutôt que l’intérieur et voir à quel point le navire est sur le
point de chavirer.
C’est formidable, ces
opérations de bascule d’un coté et de l’autre du bateau qui font monter
l’adrénaline et me procurent en même temps un sentiment de bonheur immense. Car
le risque et la peur ressentie sont atténués
par la maitrise et la sérénité de l’équipage.
Les vagues faisaient danser les voiles sur un air de salsa
tandis que le vent entraine le bateau dans un tango endiablé. Et moi, toujours
à la recherche d’un équilibre entre le bâbord et le tribord. Un moment
d’inattention et me voilà projeté sur la filière du tribord.
Le deuxième jours, je me suis essayé à la barre, un court
instant qui me paraissait une éternité.
J’ai pu constater qu’il est difficile de tenir la barre, car chaque
mouvement avait des conséquences sur le bateau et son équipage.
Une formidable aventure avec des restaurants d’une
exceptionnelle qualité, un équipage sympathique et des autochtones qui ont du
soleil plein les yeux.
Oui la trinité sur mer c’est la Mecque de la voile.
Je voudrais aussi remercier Hélène sans qui cette aventure
n’aurait pas eu lieue. C’est autour un déjeuner japonais, au détour d’une
conversation que l’intérêt mutuel pour la voile s’est dévoilé.
Djilali
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